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Croisiere en Europe du Sud

Croisiere en Europe du Sud

Jour 1 Marseille (France) 19:00

Bien connue depuis l’Antiquité comme étant l’une des zones les plus peuplées de toute la Gaule, Marseille, que les latins appelaient Massalia et qui posséda, bien avant Lutèce (Paris), une imposante hégémonie militaire et culturelle, aussi bien sur terre que sur mer, représente un carrefour commercial de première importance qui, avec le passage des siècles, a également acquis une importance stratégique considérable, que ce soit du point de vue militaire ou politique.
Son histoire est extrêmement ancienne : les chercheurs sont d’accord pour dire que Marseille est la ville française la plus ancienne, même s’il faut considérer comme une simple légende la théorie selon laquelle cette portion de la côte aurait été habitée par des survivants de la ville de Troyes qui, après la destruction de la ville, se seraient réfugiés à l’embouchure du Rhône pour construire une nouvelle civilisation ressemblant à celle qui avait été détruite par la guerre. Ce qui est moins légendaire et même presque certain, c’est la thèse selon laquelle Marseille aurait fait l’objet d’un débarquement et d’un peuplement de la part de la civilisation grecque elle-même, laquelle aurait installé ici la première et la plus florissante de ses colonies dans la Méditerranée.
Cependant, en plus des dominations grecque et romaine, Marseille en a connu d’autres parfois fort dramatiques : son ouverture sur la mer a de tous temps représenté un aspect extrêmement stratégique, de même que le passage qu’elle offre, à travers le Rhône, vers les riches terres de l’intérieur, la Provence et la Camargue en particulier, pour lesquelles Marseille a toujours représenté l’accès naturel vers la mer.
Si proche de la Provence avec sa culture faite de gentillesse, de romantisme et de passion pour l’art et la culture, Marseille est en réalité une ville dynamique et bouillonnante : peu encline aux compromis avec le pouvoir constitué, la population de cette côte sur l’embouchure du Rhône a toujours considéré l’indépendance économique et politique comme un objectif primordial. Il faut ajouter que du point de vue économique, Marseille est une terre qui, sans aucun doute, a toujours connu un destin favorable. Son histoire est très semblable à l’histoire génoise, même si les péripéties que connut la ville ont été fort influencées par les cultures étrangères, en particulier par la culture arabe lesquelles, aussi bien en cours de la première phase d’expansion de la ville qu’à une époque plus rapprochée, qui va de la fin de la seconde guerre mondiale à nos jours, ont contribué de manière déterminante à la création d’un système civil et social de type "multiracial".
Le tissu social de Marseille est extrêmement varié : arabes, nord-africains, européens, habitants originaires des différentes colonies françaises d’outre-mer ont fait de cette ville la capitale aux mille langues et aux mille culture. Du point de vue artistique et musical, ils ont aussi fait de Marseille une ville extrêmement vivace, dynamique et attirante.
Toute la zone centrale de la ville est extrêmement intéressante du point de vue architectural et culturel, même si la caractéristique la plus marquante de Marseille est sans aucun doute la structure de son port qui semble vouloir s’insinuer parmi les maisons, Les Marseillais, fort liés à l’activité du port, semblent vouloir tenir constamment à l’œil les navires qui entrent et sortent du dédale des quais qui abritent une activité très intense, racontée sous forme romancée dans de nombreux récits et films traitant de la contrebande et du commerce en fraude. Les monuments les plus connus sont sans aucun doute la Basilique Notre Dame de la Garde, église que les citoyens de la ville vénèrent comme étant miraculeuse et qui s’enrichit d’une année à l’autre, grâce à des donations extraordinaires. On y trouve une très riche collection d’ex-voto dédiés aux survivants de la guerre et de la mer. Notre Dame se dresse sur les fondations d’une chapelle du XIIIe siècle, dont les origines sont plutôt mystérieuses. Le clocher, dédié à la Madone, est célèbre : haut de 47 mètres, il porte en son sommet la statue dorée de la Vierge qui est la protectrice de la ville.
A quelque distance se dresse le Longchamp, un édifice dont les décorations sont typiques de la Renaissance et donc fort semblables aux belles villas italiennes de la même époque et qui présente un jeu extraordinaire de jardins, d’eau, de fontaines allégoriques et de statues. A quelque distance de Marseille, au sein d’une région qui, apparaît par moitié très sauvage et, de l’autre, semble chargée d’art et d’histoire, se dresse Avignon, la petite ville devenue fameuse en raison de la dispute pontificale à l’issue de laquelle se réfugièrent ici sept papes, lesquels firent construire des édifices remarquables qui ont accueilli des millions de pèlerins, ainsi qu’un flot impressionnant de touristes provenant de toutes les régions du globe.

 

Jour 2 Nice/Savone (Italie)

Christophe Colomb passa ici aussi mais attention, pas pour partir à la recherche de nouvelles terres à donner en pâture à l’expansion commerciale de l’Espagne ! Colomb se limita ici à cultiver la terre et à séjourner momentanément, afin de mettre de l’ordre dans ses notes de voyage et de se reposer un peu avant les prochains défis sur la mer.
Sur les hauteurs de Savone, se trouve une petite ferme au milieu de potagers et de vergers qui représente la "maison de Colomb". C’est une des très nombreuses demeures attribuées au navigateur qui sont éparpillées en Ligurie, où de nombreuses villes s’arrogent l’honneur d’avoir donné naissance et demeure au célèbre navigateur : Gênes, Terrarossa di Moconesi et Savone elle-même.
Mais s’il y a bien un monument important pour cette ville, riche d’histoire et d’activités qui sont tout particulièrement liées à son port, c’est sans aucun doute le Priamar, le château qui domine le port et qui fut restauré il y a quelques années.
C’est justement sur le promontoire du Priamar que se serait établie la première communauté que l’historien Tite Live décrivait déjà comme étant le "Savo Oppidum Alpinum", 250 ans avant Jésus-Christ. Cette population, au cours de l’antiquité, aurait été alliée à Carthage contre Rome. L’importance de Savonedécroît rapidement à partir du moment où Rome créa la ville de Vada Sabatia, l’actuelle Vado, mais, après les invasions barbares, elle devint une importante localité byzantine.
Savone fut détruite en 643 par les Rotari et les Lombards, mais, au cours du 9ème et du 10ème siècle, elle devint la capitale de la Marca Aleramica et, ensuite, une commune libre qui vit se développer de manière sensible son importance maritime et s’intensifier ses trafics, spécialement avec la France, l’Espagne et l’Afrique du nord. La proximité avec Gênes, avec laquelle, aujourd’hui encore, les habitants de Savone entretiennent un rapport marqué par un aspect conflictuel et par un certain "esprit de clocher" a souvent créé des difficultés à Savone qui, après de nombreuses résistances et de sévères batailles a cependant fini par accepter la suprématie de la "Superbe".
Savoneégalement s’arrangea pour augmenter son propre prestige et ceci eut lieu grâce à l’élection au siège pontifical de Siste IV et de Jules II. Ce fut la dernière occasion qu’eut Savone d’établir sa réputation avant sa conquête définitive par les Génois en 1528 et la ville connut une crise profonde jusqu’à l’arrivée de Napoléon.
Devenu partie du Royaume de Sardaigne, elle ne reçut le statut de province qu’en 1927. La ville, aujourd’hui, gravite autour du port et de la forteresse du Priamar qui est l’authentique symbole de Savone.
Il y a deux interprétations de l’origine de ce nom : selon la première, le "Priamar" prendrait son nom de "pierre sur la mer", dans la mesure où la forteresse se dresse sur un promontoire rocheux qui fait face à la mer ligurienne. La seconde version voit son origine dans l’expression "Petra mala" en raison du fait que les roches sur laquelle elle est fondée sont d’origine sédimentaire et, par conséquent, se caractérisent par une grande friabilité.
A l’intérieur des murailles de la forteresse, qui abrite une école et un centre de jeux, vécurent Jules II et Siste IV et ce fut ici que furent célébrées les gloires de la commune libre (1191), après la victoire des Gibelins. Château, forteresse et même prison (laquelle vit, entre 1830 et 1831, l’incarcération de Giuseppe Mazzini), la place forte fut employée au cours de la dernière guerre mondiale pour contrôler le trafic du port de Savone et joua également le rôle d’un refuge contre les bombes.
Savone est le principal centre de la riviera occidentale : non loin se dressent quelques-unes des plus belles et des plus importantes villes balnéaires liguriennes, telles que Alassio, Loano, Varazze et Albissola, cette dernière étant bien connue en raison de son artisanat de la céramique.

  

Jour 3 Barcelone (Espagne)

Barcelone est la deuxième ville espagnole avec ses trois millions d’habitants, port qui domine la Méditerranée septentrionale, siège d’une université parmi les plus prestigieuses et anciennes au monde, centre commercial très riche et siège d’activités industrielles fondamentales pour l’économie de l’Espagne entière.
Les Catalans ont en effet toujours revendiqué une particularité par rapport au reste des régions espagnoles qui a son origine dans la suprématie de Barcelone, pendant au moins quatre cents ans, dans l’histoire politique de la monarchie espagnole aussi bien que dans celle du commerce européen.
La prospérité de cette ville, de même que celle de Gênes et de Venise au Moyen Age, est due aux activités du port : c’est à Barcelone que naquirent les premiers chantiers espagnols et que se développèrent les banques, et les commerçants catalans furent pendant longtemps parmi les plus puissants du monde connu. La mer est pour Barcelone quelque chose à prendre au sérieux : c’est aux hommes de loi catalans qu l’on doit la rédaction du premier code de lois maritimes d’Europe. Barcelone, tout en ayant traversé quelques crises économiques passagères, a confirmé son leadership économique même au cours du XIXe siècle avec l’essor des grandes industries et la ville a occupé à la fin du millénaire une position très avantageuse par rapport à d’autres villes espagnoles. Cela a été confirmé par les Jeux Olympiques qui y ont eu lieu récemment et qui ont apporté en Catalogne des investissements et des infrastructures représentant plusieurs centaines de milliards. Grâce à tous ses intérêts, Barcelone est aussi devenue une des villes les plus vivantes de la Méditerranée du point de vue culturel : l’on voue un véritable culte à l’art de la rue, surtout sur les très célèbres ramblas. Des décorateurs, des peintres de trottoirs, des artisans et des graveurs réalisent en quelques minutes leur œuvre d’art, personnalisée selon le goût du commanditaire, qui est presque toujours un touriste. Le centre universitaire a attiré beaucoup de jeunes, et par conséquent a contribué au développement de l’art underground, de la musique ainsi que des cafés et des boîtes de nuit qui restent souvent ouverts jusqu’à l’aube. Barcelone est une ville cosmopolite qui offre un grand nombre d’attraits touristiques. C’est une ville merveilleuse même vue d’en haut : la plus belle perspective est celle que l’on a de la colline de Montjuich, où se trouvent le célèbre circuit de Formule 1 et une grande partie du village olympique.
Le port, avec un trafic de marchandises qui frôle les 20 millions de tonnes, est à deux pas du centre et on peut y arriver en traversant justement les typiques ramblas. Le lieu de culte par excellence est la cathédrale, consacrée à Sainte Eulalie, patronne de la ville, même si l’église la plus célèbre est sans aucun doute la Sagrada Familia, dont la construction fut commencée en 1882, mais ne fut jamais terminée, par le célèbre architecte Antonio Gaudí, qui la conçut comme une grande structure architecturale avec trois façades représentant la nativité, la passion et la mort du Christ. Le Barrio Gotico est le noyau le plus ancien de la ville, dominé par la masse grandiose de la cathédrale : c’est là que se trouve le musée Picasso de Carrer de Moncada, le plus riche au monde en œuvres du grand maître. Une autre œuvre de Gaudí, également inachevée, mais splendide, est le parc Güell, qui aurait dû devenir une cité-jardin résidentielle.

Jour 4 … Plaisirs en mer …

 

Jour 5 Casablanca (Maroc)

La ville pleine d’espions et de faiseurs sans scrupules que nous a présentée le film légendaire d’Humphrey Bogart – d’ailleurs le spot publicitaire de Casablanca le plus réussi – n’existe pas : au contraire … il faudrait plutôt dire que, comme dans tous les films dignes de ce nom, la part de fiction est très grande en ce qui concerne l’image de la ville.
Casablanca est en fait une métropole très moderne menée au succès par des entrepreneurs qui ont beaucoup investi dans le port artificiel qui est actuellement un des plus grands et des plus dynamiques de toute l’Afrique. L’activité industrielle et commerciale de la ville et de ses faubourgs tourne ainsi autour des succès du port qui a attiré au cours des années d’activité les plus récentes plus de quatre millions de personnes, qui peuplent aujourd’hui la ville.
L’activité portuaire de Casablanca est l’élément de continuité de son histoire, l’élément principal qui a concentré sur ce coin de la côte marocaine l’intérêt de beaucoup de pays étrangers, souvent dans une perspective coloniale, parfois sous forme d’investissements. Casablanca est le centre dynamique de l’industrie marocaine dont le véritable essor a commencé seulement après 1955 alors que, libéré de l’influence des Portugais, des Arabes, des Espagnols et des Français, le Maroc a conquis la pleine indépendance avec le roi Mohamed V, longtemps pleuré par ses sujets lorsqu’il fut terrassé par une crise cardiaque seulement quelques années après avoir atteint son but d’unifier et de réorganiser le pays.
Le premier habitat connu se trouvait près du port de la ville : il s’agit de la médina , fondée sur les roches où se dressait dans l’antiquité la ville légendaire et en grande partie méconnue d’Anfa. La médina est grouillante de vie avec ses ruelles au milieu desquelles se trouve la Grande Mosquée, le deuxième lieu de culte islamique après La Mecque : ses dimensions extraordinaires en font un des monuments islamiques existants les plus grandioses. La vieille médina côtoie la nouvelle, une tentative réussie de reproduire dans un style moderne les solutions architecturales traditionnelles, recréant ainsi même l’atmosphère et le charme des anciennes villes arabes.
Pour que la visite de Casablanca soit complète, on ne peut pas manquer la Corniche, route côtière panoramique qui traverse le très riche quartier d’Anfa, avec ses piscines cachées parmi les rochers à pic sur la mer et une multitude de restaurants, café et boîtes de nuit qui animent l’étincelante vie nocturne de cette partie de la ville.
Tout près de Casablanca, Rabat aussi est très belle : le Palais Royal, le Mausolée de Mohamed V et le minaret Hassan sont des exemples fondamentaux de la culture architecturale islamique.
Faire du shopping au Maroc n’est pas quelque chose à prendre à la légère : tout ici doit être négocié, mais à la fin – comme le dit un dicton du pays – "une affaire se fait toujours à deux". Les tapis sont beaux et résistants, et moins coûteux que les persans ou les turcs. Les objets en cuir marocain aussi sont magnifiques, ainsi que les poignards de cérémonie, les petits meubles marquetés en ivoire ou en nacre et les caftans traditionnels. À ne pas manquer – si l’on n’a pas le temps ou envie de goûter le couscous traditionnel – la dégustation du thé à la menthe, préparé selon une tradition très ancienne à laquelle il faut absolument assister. 

 

Jour 6 Agadir (Maroc)

La ville qu’Allah a bénie : une définition aussi ambitieuse est certainement appropriée à définir cette ville aux caractéristiques naturelles et au paysage extraordinaires. Ses jardins, parfumés par les eucalyptus et les pins, s’ouvrent sur des plages dorées et se reflètent dans la mer calme sous un soleil agréablement chaud.
Agadir est sans aucun doute la destination balnéaire la plus plaisante et la plus célèbre du Maroc et elle offre un large éventail d’activités sportives – du golf aux sports nautiques, du tennis à l’équitation – mais surtout elle possède tous ces attraits qui font du repos et du relax l’activité principale que l’on peut pratiquer sur ses plages.
La vie moderne d’Agadir est seulement une des innombrables transformations qu’a subi cette région, habitée dès l’âge préhistorique du bronze, mais considérée comme une destination privilégiée par les peuples navigateurs dès les temps des Phéniciens. Après la domination romaine, qui dura cinq cents ans, ce fut le tour des Barbares ; les razzias des Vandales dévastèrent cette zone. Par la suite, les Byzantins tentèrent d’y ramener la civilisation et l’art romains. L’invasion religieuse islamique marqua la première véritable révolution dans la région : à l’intérieur de celle-ci se trouvent plusieurs territoires dominés par les dynasties musulmanes et par les Berbères qui, avec les Almohades, réussirent à ramener la paix au milieu de tant de luttes et une réunification pacifique de toutes les tribus. Les Mérinides agrandirent les frontières du Maroc et de l’Islam jusqu’en Espagne, alors que les Saadiens continuèrent une expansion religieuse souvent violente.
La dynastie des Alaouites, qui règne aujourd’hui encore sur le Maroc, domine depuis le XVIIe siècle avec une alternance de succès et d’échecs. Très aimé de son peuple, qui compte un peu moins de 30 millions d’habitants, dont 60% ont moins de vingt ans – ce qui veut dire qu’il s’agit d’un des peuples les plus jeunes du monde – le roi Hassan a fait du Maroc un pays moderne, centré sur le tourisme et ouvert à la culture européenne. Les trois groupes qui habitent le Maroc – les Berbères, les Arabes et les Maures – cohabitent en paix alors que dans d’autres régions africaines ils ont donné lieu à des féroces conflits.
Agadir a construit sa vocation touristique même sur des événements tragiques : en 1960, en effet, peu après l’indépendance définitive du Maroc de la France, la ville fut complètement détruite par un séisme qui provoqua la mort de quinze mille personnes. Un drame après lequel Agadir réussit à renaître : la reconstruction fut menée dans le plus grand respect des traditions, tout en faisant de cette ville un ensemble moderne, agréable et dynamique. Voilà pourquoi son port, même après le désastre, est un des plus actifs du Maroc, surtout en ce qui concerne les terminaux liés à la pêche et aux produits alimentaires.
 

Jour 7 Arrecife (Canaries)

Arrecife est la ville la plus importante et la capitale de Lanzarote, la plus orientale des îles Canaries. Peu de gens savent que les traditions cette île sont génoises : son nom lui-même dérive en effet de celui de Lanzarotti Malocello, un découvreur peut-être moins connu que les nombreux autres navigateurs liguriens, mais qui donna son nom à cette île qui se trouve presque à mi-chemin entre l’île principale de l’archipel des Canaries et l’Afrique.

Peuplée de gens au caractère doux et pacifique, Lanzarote a toujours été au centre d’intérêts militaires, peut-être injustifiés, mais parfois presque brutaux. Les premiers colonisateurs furent deux navigateurs normands, Jean de Béthencourt et Gadifer La Salle. Ils débarquèrent sur l’île persuadés de devoir combattre contre les indigènes : en réalité, les tribus de Guanches (les autochtones) les accueillirent de façon pacifique. Lanzarote fut ensuite offerte à la couronne de Castille qui en fit un port et un centre d’échanges commerciaux : mais peu de temps après, Lanzarote fut au centre d’un trafic bien plus cruel, celui des esclaves. L’Espagne, que cet avant-poste n’intéressait pas beaucoup, y laissait seulement quelques garnisons et obligeait ainsi les habitants à fuir les villes et à se réfugier dans les grottes de Los Verdes pour éviter d’être capturés par les marchands. Les incursions des négriers furent suivies par celles des pirates : l’un d’entre eux, Amourat, fut l’auteur d’une telle razzia que seulement quelques milliers de personnes, affamées et sans aucune ressource, restèrent sur l’île.
Lanzarote est sans aucun doute la plus singulière et la plus envoûtante des îles Canaries grâce à l’intense activité volcanique qui y a créé un paysage lunaire unique, voire spectaculaire, dans le magnifique parc naturel de Timanfaya, où il est possible de comprendre vraiment comment l’éruption du volcan a bouleversé, mais en quelque sorte aussi façonné, les profils de l’île et les a rendus incomparables. Une sensation proche de celle que nous donne l’éruption du Teide nous est fournie par les geysers, les jets d’eau et de vapeur chaude qui témoignent de l’activité thermique souterraine de l’île, incessante mais désormais tranquille. La partie la plus septentrionale de l’île est un magnifique jardin qui offre non seulement une vue panoramique merveilleuse sur l’archipel Chinjo, mais aussi une véritable prise de contact avec les dons naturels extraordinaires de cette île et avec la véritable passion de ses habitants qui, depuis toujours, la préservent avec obstination et amour.
Lanzarote est un véritable jardin d’acclimatation naturel où le processus d’adaptation se poursuit sans cesse : les palmiers et les autres formes végétales, ainsi que les animaux, vivent et se développent dans des conditions uniques au monde. Il suffit de penser que dans une grotte près de Jameos de Agua vivent des crabes blancs aveugles dont la mutation a été provoquée par un séisme qui projeta dans ces tunnels souterrains, reliés à la mer, de nombreuses larves.
 

Jour 8 Las Palmas (Canaries)

L’histoire de cet archipel a connu trois phases distinctes : la première est celle des aborigènes, qui y vécurent pendant des centaines d’années et qui l’habitent encore, ne serait-ce qu’un peu. La deuxième est celle des colonisations espagnoles alors que la troisième, la plus récente, est celle de la modernisation, de l’industrialisation et du tourisme. Quant aux origines, les premiers habitants des Canaries seraient arrivés d’Afrique du Nord en 2000 avant J.-C. Mais l’archipel fut tour à tour visité par les Phéniciens, les Carthaginois, les Romains, pour lesquels il devint une destination d’un grand intérêt commercial. En ce qui concerne la légende, les Canaries seraient l’héritage d’Atlantide, le grand continent de la civilisation Mu qui disparut après un raz-de-marée, et dont l’existence est enveloppée de mystère. Les archéologues soutiennent que les premiers habitants y arrivèrent d’Afrique, mais ils ne savent pas pourquoi : et si les descendants des premières populations n’étaient autres que ceux des Mu qui ont survécu au désastre ? Une chose est sûre : les îles sont le résultat d’une mutation géologique très intense liée à l’activité des volcans. Les nombreuses grottes le démontrent. Les gens d’ici soutiennent que les îles furent construites avec l’eau et le feu, ce qui a probablement déterminé la curieuse conformation des montagnes et des collines ainsi que l’extraordinaire variété de fleurs, plantes et arbres qui font des Canaries une palette extrêmement colorée et surprenante. Par exemple les montagnes, qui atteignent jusqu’à 2000 mètres de hauteur, sont séparées et divisées par des canyons bizarres qui n’ont rien à envier aux canyons américains. L’archipel est constitué de sept îles principales et quatre îles mineures, sur lesquelles vivent un peu moins de 400 000 personnes. Las Palmas, la ville la plus grande et importante de l’archipel compte un grand nombre de monuments et de remarquables centres d’intérêt commercial et touristique : la cathédrale, de style gothique et néoclassique, fut construite peu après la découverte de l’Amérique, ainsi que Santa Ana, l’une de ses églises les plus renommées. Le Barrio de la Vegueta est un quartier très attrayant de la ville, avec des tonalités architecturales qui rappellent le style colonial, alors que le Centro Atlantico de Arte Moderno abrite une collection d’art contemporain absolument remarquable. À voir également le musée Canario et, un peu en dehors de Las Palmas, le Jardin Canario, où ne poussent pas moins de cinq cents espèces de plantes des îles.

 

Jour 9 La Gomera (Iles Canaries)

L’île de la Gomera, avec une superficie de 372 kilomètres carrés, représente un des coins les plus beaux et les plus fascinants de l’archipel des Canaries où elle se trouve située dans le cadran occidental ; de forme presque ronde, elle est blottie aux pieds du mont Garajonay, qui présente une hauteur de 1487 mètres de hauteur.
C’est également la seule des îles des Canaries qui n’ait pas été frappée par les désastreuses éruptions volcaniques qui ont modelé les autres îles et ceci a, d’une certaine manière, complètement révolutionné sa conformation géologique qui, au lieu de naître du feu des volcans a été modelée par l’eau de la mer et de ses nombreuses sources qui permirent également l’exercice d’activités agricoles qui, mêmes si elles sont peu intensives, sans aucun doute très riches et fructueuses en raison de la fertilité naturelle du territoire.
La Gomera est également fort connue et appréciée en raison de ses forêts : celles-ci contiennent de très précieux bois à haut fût mais forment également un paysage vraiment extraordinaire qui, au cours des années, a attiré une économie touristique simple, écologique et très riche, qui amène chaque année ici des milliers de trekkers et de geo-walkers, engagés dans des parcours toujours différents et alternatifs au milieu des éperons rocheux, des petites cascades, des forêts et de véritable explosions végétales absolument enthousiasmantes.
Les habitants de cette île, bien que le bois soit l’une des richesses principales de l’île, aussi bien pour les constructions que pour le commerce, se sont toujours employés à sauvegarder cet aspect naturel.
La Gomera, au cours des siècles, a pris une importance croissante surtout à la suite de la découverte de l’Amérique : la ville devenait en effet la dernière escale européenne avant le plongeon dans l’Atlantique et la longue chevauchée sous le vent de l’océan vers le Nouveau Monde : elle pouvait constituer un abri pour de petites réparations, devenant donc un chantier naval ou simplement un petit coin de terre où l’on pouvait se reposer avant ou après les longues traversées. Voilà pourquoi, l’île a depuis toujours eu une certaine vocation touristique, tout en maintenant avec décision ses traditions agricoles et une activité de pêche très intensive.
Le passé historique de l’île est évidemment lié très étroitement à celui des autres îles Canaries même si, d’une certaine façon, La Gomera a essayé de maintenir un certain conservatisme qui se traduit par de nombreuses manifestations traditionnelles et folkloriques de commémoration qui, d’une année à l’autre, passionnent toute la population de l’île.
La cité la plus importante, "la capitale" comme l’appelle orgueilleusement ses habitants est San Sebastian. Parmi les lieux les plus intéressants, le Garajonay qui est constamment parcouru, en toute période de l’année, par les biologistes et les botanistes en raison de la variété de ses plantes mais également par de simples excursionnistes, passionnés de nature et de chasse exclusivement photographique. Gomera ne contient pas de très nombreux monuments en raison du fait que ses villages n’ont jamais été fortifiés avec beaucoup d’énergie mais il faut cependant signaler parmi ceux-ci la Torre del Conde et la Fortaleza de Chiude.

 

Jour 10 Santa Cruz De Tenerife (Canaries)

Une petite question de géographie : quelle est la montagne la plus haute d’Espagne ? Inutile de se fatiguer à examiner la carte de la péninsule ibérique dans la mesure où, même si c’est un paradoxe, la montagne la plus haute, avec ses 3718 mètres de hauteur est le volcan du Teide, un massif qui domine Tenerife, la plus grande des îles de l’archipel des Canaries et sa capitale, Santa Cruz.
Ce volcan domine également la conscience et peut être même les angoisses de ces populations qui ont depuis toujours dû tenir compte d’une force de la nature aux proportions épouvantables qui, semble cependant, pour le moment, uniquement désireuse de se reposer.
Et pourtant l’ensemble de ces îles est né justement en raison de furieuses explosions volcaniques, lesquelles ont marqué sa conformation ainsi que le dessin de ses cours d’eau qui est très particulier : du volcan du Teide avec ses cimes toujours enneigées, partent de nombreux cours d’eau qui favorisent le développement d’une végétation luxuriante comprenant des plantes de tous les types.
L’origine naturelle de l’île est beaucoup moins romantique que son origine mythologique à laquelle les anciens donnèrent beaucoup de crédit : selon les historiens grecs et latins, l’île était en réalité le jardin des dieux, tandis que les historiens modernes affirment que les premiers occupants furent probablement les Carthaginois, peut-être précédés de quelques siècles par quelque hardi navigateur phénicien. Cependant, ce fut l’Espagne, pour des raisons politiques, économiques et géographiques évidentes qui fit le plus lourdement sentir son influence sur le destin de L’île.
Aujourd’hui vivent à Tenerife 600.000 habitants dont un tiers se concentre à Santa Cruz : la ville est extrêmement dynamique en raison de ses ressources touristiques et commerciales, favorisées par la présence du port mais également grâce à la pêche et à l’agriculture.
La terre des Canaries est en effet très fertile et produit des bananes, du raisin, du tabac, des fruits et légumes de tous types. Cette industrie a évidemment attiré l’attention des entreprises qui s’occupent de conserves alimentaires.
C’est peut-être aussi grâce à ces investissements que Santa Cruz a pu ainsi développer sa vocation touristique : la petite ville est d’une beauté enchanteresse, qui lui vient de son style sévillan mais ce qui frappe davantage les hôtes de l’île, c’est la tranquillité de la population, accueillante et sympathique. Le massif de Teyde mérite sans aucun doute une visite approfondie, avec sa nature sauvage, tandis que les environs de la ville sont dominés par des plages et des jardins.
Les amateurs de shopping ne manqueront pas de faire une visite au Puerto de la Cruz, combinée éventuellement avec le magnifique Jardin Botanique tout proche, tandis que ceux qui aiment la cuisine saine pourront trouver dans le potaje canario un potage unique au monde, comprenant tous les légumes produits sur l’île, éventuellement accompagné par le puchero, un plat à l’étouffée faite de cinq viandes différentes, met typique vraiment sensationnel. Le vin des Canaries a la réputation d’être hors pair et il faut absolument y goûter.

 

Jour 11 Funchal (Madère)

L’île de l’éternel printemps, où l’été va passer l’hiver : une description peut-être romantique, voire romanesque mais très proche de la vérité. Un climat doux et reposant, des rythmes de vie absolument décontractés et sereins contribuent à faire de ce coin de paradis, qui avec quatre autres îles constitue une région autonome du Portugal, une véritable dimension parallèle à celle à laquelle nous sommes habitués dans nos villes. Madère veut dire "bois" en portugais : les premiers découvreurs de l’île pensèrent que c’était là le nom le plus approprié, car la première chose qu’ils virent ce furent des arbres gigantesques avec lesquels ils furent d’ailleurs obligés de réparer leur bateau.
L’île de Madère, dont Funchal est le chef-lieu, est plus proche des côtes africaines que de celles du Portugal et elle se trouve au centre de courants très favorables qui ont contribué à faire de toute la côte et de l’arrière-pays une gigantesque serre de fleurs multicolores et parfumées. Même le capitaine Cook, débarquant ici en 1768 au cours d’un de ses voyages, remarqua que la nature avait été particulièrement généreuse :bougainvillées, mimosas, jacarandas forment le tapis coloré qui recouvre constamment chaque recoin de cette île où la température monte rarement au-dessus de 28° et descend rarement au-dessous de 15°.
Madère est depuis toujours un site touristique : il suffit de penser que les marins qui rentraient de longs voyages en Afrique et aux Indes, s’arrêtaient ici quelques temps pour se reposer du labeur de la traversée de l’océan, avant de rentrer chez eux et d’affronter la pluie, le brouillard et les climats tristes.
Parmi les premiers marchands qui commencèrent à fréquenter l’île, il faut rappeler Christophe Colomb qui, ayant épousé la fille du gouverneur de l’époque de l’île de Porto Santo, y vécut quelques temps.
Visiter Funchal à pied, en faisant du shopping, est très agréable, mais c’est des hauteurs que l’on a le meilleur point de vue sur l’île. Cabo Girao est un promontoire sur lequel les agriculteurs ont réussi à cultiver partout fleurs et vignobles, même sur le bord des ravins : ici les falaises tombent dans la mer avec un saut de plus de 600 mètres. Même les maisons du village de Camara de Lobos semblent vouloir défier les lois de la dynamique et de la gravité.
Très caractéristique est aussi le paysage de São Vicente d’où le panorama est vraiment extraordinaire. Un site suggestif est celui que l’on peut admirer à Terreiro da Luta, où se trouve le plus grand monument de Madère, érigé après la fin de la Première Guerre mondiale et où est enseveli le dernier empereur austro-hongrois, Charles Ier, qui mourut sur l’île en 1922. De là on peut affronter la descente raide vers la côte dans les cestinhos, une sorte de luge en forme de panier avec laquelle les habitants avaient l’habitude d’accélérer leurs excursions vers la mer en y transportant de tout : des fruits, de la viande séchée et … même des enfants.
 

Jour 12 … Plaisirs en mer …


Jour 13 Malaga (
Espagne)

Les Arabes pensaient qu’il s’agissait là du paradis sur terre et c’est peut-être pour cela qu’ils se montrèrent un peu moins impitoyables que d’habitude au cours de leurs razzias dans cette région, razzias au cours desquelles ils purent se familiariser avec le territoire et, dans certains cas, s’y installer définitivement. Cette même sensation de paix et de tranquillité fut éprouvée avant eux par les Phéniciens, qui découvrirent cette portion de la côte et y établirent la première agglomération habitée (son nom est en effet d’origine phénicienne "malak"), ainsi que par les Carthaginois qui la gouvernèrent pendant de très nombreuses années avant de l’abandonner aux invasions barbares des Wisigoths. De nos jours, Malaga est devenu un centre dédié au tourisme et à l’agriculture, avec une disposition très marquée pour l’industrie alimentaire. C’est ainsi que le commerce des fruits, du raisin et du vin que l’on cultive dans la plaine qui entoure la ville représente un marché florissant.
Malaga constitue également le centre portuaire et le point d’accès touristique par excellence pour atteindre Grenade. Cette ville andalouse est bien connue en raison du légendaire palais de l’Alhambra, l’un des plus célèbres monuments du monde qui est en même temps l’un des principaux chefs-d’œuvre de l’art arabe. Il s’agit d’une cité royale fortifiée, se trouvant sur le sommet d’une colline qui domine toute la ville du haut de ses 150 mètres. C’est le seul édifice médiéval arabe du monde qui soit arrivé intact jusqu’à nos jours. Son état de conservation est le résultat d’une initiative de la reine Isabelle II qui, après une période d’abandon total, en ordonna la restauration. A l’intérieur de l’Alhambra, il faut absolument visiter la cour des myrtes qui constituait l’aile du palais qui était réservée au roi et qui tire son nom des bouquets d’arbuste de myrte qui entourent la vasque centrale, de forme rectangulaire et la cour des lions, qui, avec le harem, forment le centre des appartements d’hiver du roi. C’est un véritable chef-d’œuvre de l’architecture mauresque avec ses douze lions de marbre noir qui ornent la fontaine au centre ; l’Alhambra est, de nos jours, le monument le plus visité de toute l’Espagne.
Tout aussi digne d’intérêt se présente le Generalife, résidence de repos des rois arabes qui y avaient reconstitué un jardin semblable à celui du paradis islamique. Les orangers, les haies de myrte et de laurier, la splendeur des fleurs, la vasque centrale alimentée par des fontaines jaillissantes et les colonnes élancées qui soutiennent les arcades, la cour délicieuse forment un décor digne d’un conte oriental. Toujours à partir de Malaga, il est également possible d’atteindre l’un des buts touristiques les plus appréciés de la péninsule ibérique, la très célèbre Costa del Sol dont la perle, Marbella, peut être comparée, du point de vue de sa notoriété et de sa réputation internationale à Portofino en Italie. Marbella est un centre plutôt moderne, conçu pour accueillir le tourisme de masse mais ses bâtiments résidentiels ont néanmoins témoigné un certain respect, on pourrait même dire épargné de quelque manière le centre historique de cette petite ville qui offre des possibilités de shopping intéressantes et une sorte de "raccourci " architectural qui est parmi les plus typiques de la région andalouse.
‘Andalousie possède un goût inné pour la gastronomie qui présente ici des qualités remarquables et sa cuisine est aussi variée que ses paysages : poisson et fruits de mer sur la côte, viande très épicée et accompagnée de différentes spécialités de la tradition arabe forment des plats de résistance des plus agréables, à la saveur intense et soutenus par un vin qui figure parmi les meilleurs d’Europe.
 

Jour 14 … Plaisirs en mer …


Jour 15
Marseille (France)

Arnaud Calteau